Les problèmes mondiaux appellent des solutions mondiales. Car ils nous concernent tous. Seulement, dans un système où tout le monde est responsable, en général ... personne ne commence à chercher des solutions. On attend plutôt que les autres fassent quelque chose. Mais pour les "gros morceaux", le temps est compté. Attendre est donc la pire option – surtout lorsque des technologies qui pourraient réduire considérablement notre empreinte carbone sont prêtes, comme l'explique Peter Richner, directeur adjoint de l'Empa.

Mais la Suisse ne peut effectivement pas résoudre seule le problème de l'énergie et du climat qui en découle; une autarcie énergétique est utopique. Il existe toutefois des idées astucieuses sur la manière dont nous pourrions récolter suffisamment d'énergie dans la "ceinture solaire" de la Terre et la stocker – après l'avoir transformée en vecteurs d'énergie chimique comme le méthane synthétique – pour la distribuer et l'utiliser partout. Et si nous procédons de la manière décrite, il pourrait même en résulter des émissions négatives de CO₂; l'atmosphère en serait même délestée. Mais, comme nous l'avons dit, cela ne peut pas être réalisé sans coopération internationale.

Les cycles de matières fermés ne sont pas seulement une bonne idée pour le carbone, souligne le nouveau chef de département Lorenz Herrmann dans une interview. En suivant cette idée de cycle, les chercheurs de l'Empa travaillent entre autres au développement de platines pour l'industrie électronique à partir de matières premières renouvelables qui, à la fin de leur vie, peuvent être simplement jetées dans la poubelle verte – un pas vers une électronique verte.