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Source Image: iStockphoto.com
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| Tant de manifestations en plein air se sont littéralement enfoncées dans la boue : la perspective de mauvais temps et l'idée que dans un très court laps de temps, l'ensemble de la zone soit envahi d'une boue brune nauséabonde. Mais de tels festivals de boue, comme il y en a eu cet été, pourraient bientôt appartenir au passé. Avec la société Supramat-Swiss GmbH, l'Empa a développé des plaques de fond légères en un polymère contenant des fibres de verre pouvant être déposées sur des grandes surfaces. «Elles sont plus légères et plus minces, mais ont une superficie plus grande que les plaques hexagonales précédemment utilisées lors d'événements majeurs sous la forme de nid d'abeilles», explique Christian Affolter, chercheur au service de l'Empa «Mechanical Systems Engineering». La faible épaisseur des plaques rectangulaires de dix millimètres et la taille d'un seul mètre carré de facilitent le transport et la pose – maintenant, il est possible de couvrir des plus grandes surfaces avec moins d'effort. La nouveauté consiste non seulement en un matériau composite particulier, très stable, en même temps léger, mais réside aussi dans l’assemblage. Lors de l'installation, les plaques alvéolaires classiques sont reliées entre elles avec une sorte de système de crochets. Les plaques développées par l'Empa « Scobavent® » sont équipées d'œillets spéciaux le long de leurs bords, permettant de les insérer l'une dans l'autre. Le résultat est un «tapis à plaques» sans soudures, qui ne laisse presque pas passer la boue. «Scobavent» est actuellement testé par une société de services suisse importante lors de plusieurs festivals. |
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Christian Affolter avec une plaque « Scobavent » pour les festivals. Au fond, on aperçoit des installations qui ont été utilisées pour tester le produit. Source: Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) |
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| L'idée de garder la boue loin des pieds des invités du festival avec des plaques de fond n'est pas nouvelle. Richard Steger de Supramat-Swiss GmbH s'est adressé à l'Empa avec la vision de développer un produit réutilisable qui devrait révolutionner le marché. Il en est résulté un projet soutenu par la Commission pour la Technologie et l'Innovation (CTI) : l'Empa a développé et testé les plaques fournies par Supramat-Swiss GmbH avec le savoir-faire, le matériel et les procédés de production nécessaires et a planifié le lancement sur le marché. «La collaboration a très bien fonctionné. Grâce à la collaboration avec l'Empa, le projet a fait des progrès rapides», explique Richard Steger. |
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Les plaques « Scobavent » en usage lors du festival. Elles couvrent le sol à 100% et empêchent la formation de boue.Source : Supramat Swiss, GmbH |
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Plaques de recouvrement d'aéronefs ou routes d'accès temporaires à des endroits inaccessibles
Cependant, la recherche ne se limite pas aux plaques «Scobavent» pour des grands événements, mais elle a aussi livré un produit «pour le gros œuvre» : un deuxième type de plaques de Supramat-Swiss GmbH, qui a été développé conjointement par l'Empa, porte le nom «Scobamat». Ces plaques peuvent être utilisées partout où l'équipement lourd est susceptible de détruire un sol fragile ou même de s'y enfoncer. Assemblées, les plaques peuvent créer un chemin temporaire sécurisé aux endroits difficiles à atteindre pour les gros véhicules. Les plaques ont résisté facilement à des tests avec des pelles mécaniques, des camions de pompiers et même avec une grue de 60 tonnes. |
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En phase de développement, les simulations informatiques ont aidé à déceler et à éliminer les points faibles des plaques « Scobomat ».Source : Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) |
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| «Déjà maintenant», dit Steger, «les plaques sont utilisées dans le monde entier par les exploitants d'aéroports. Elles permettent de récupérer rapidement des avions jusqu'à un A380 qui sont sortis de la piste, même sur un terrain instable». Les entrepreneurs ou le militaire constituent aussi des acheteurs potentiels des plaques. |
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Image à gauche: 60 tonnes appuient sur les plaques « Scobomat » – le sol en dessous ne souffre pas. Source: Supramat Swiss, GmbH
Image à droite: Lors d'une intervention des pompiers professionnels de l'aéroport de Zurich, les plaques « Scobamat » ont permis de faire rouler le véhicule sur le sol détrempé en toute sécurité.
Source : Supramat Swiss, GmbH |
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La méthode de construction des «grandes sœurs rouges» diffère fondamentalement des plaques noires du Festival. «Scobamat n'est pas pressée à partir d'une masse brute comme «Scobavent», mais construite selon un système de couches», explique Affolter. Pour ce faire, on lamine un tissu en fibre de verre feuilleté avec une résine époxy. Ce procédé est suivi par une couche suivante, dans laquelle les fibres de verre sont disposées transversalement par rapport à la précédente couche. Elles sont ensuite imprégnées avec de la résine, ce qui confère au composite toute sa résistance. Plusieurs de ces couches résultent en une plaque laminée stable, mais flexible dans toutes les directions de deux à quatre mètres carrés, qui peut ouvrir la voie à un chantier de construction sur un sol détrempé. Les plaques rouges «Scobamat» sont en mesure de supporter des véhicules pesant jusqu'à 25 tonnes par roue. Ainsi, par exemple, on n'a plus besoin de créer une route en gravier vers le chantier avant d'être en mesure de commencer la construction. Les plaques individuelles en résine et en fibres de verre sont ancrées dans le sol avec des pointes de mise en terre ou des chevilles en plastique afin qu'elles ne se déplacent pas lorsque les véhicules passent par-dessus.
Texte: Martin Rechsteiner, Empa |
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| Images à télécharger (Flickr) |
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