Le projet GEOMON de l’UE pour l’observation de la qualité de l’air et du changement climatique

L’Europe observe l’atmosphère

27 févr. 2007 | MICHAEL HAGMANN

Le projet GEOMON, financé par l’UE à une hauteur de 6.6 millions d’euros pour les quatre prochaines années, réunit 38 laboratoires de recherche de l’Union européenne, de Norvège, de Russie et de Suisse. Son objectif est de réunir des données détaillées sur la qualité de l’air et le climat pour une détection précoce de leur changement. Ceci afin de permettre à l’avenir des prévisions plus précises sur l’évolution du climat et sur les effets de celle-ci. Ce projet est coordonné par le Laboratoire des Sciences de l’Environnement et du Climat, un institut du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) à Gif-sur-Yvette en France. Les instituts suisses participants à ce projet sont l’Empa, l’Institut Paul Scherrer et l’Institut de physique appliquée de l’Université de Berne.

https://www.empa.ch/documents/56164/296595/a592-2007-02-28-b0s+stopper+GEOMON.jpg/63225d0e-654a-496e-9c57-47b558c5ce06?t=1448299661000
 

La compréhension de l’atmosphère terrestre et de ses changements nécessite la collecte d’un nombre considérable de données. GEOMON utilise les méthodes les plus modernes afin de parvenir à une connaissance aussi complète que possible de la composition et de la chimie de l’atmosphère. Les données recueillies proviennent d’un réseau mondial d’instruments de mesure au sol – entre autre de la station de recherche du Jungfraujoch – d’instruments de mesure installés sur des avions de ligne et d’observations et de mesures par satellites. Le projet GEOMON est de plus intégré dans le «Global Earth Observation System of Systems» (GEOSS) fondé par 40 pays en février 2005 à Bruxelles.

 
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Une sonde pour la mesure de l’ozone atmosphérique transportée par un ballon météorologique à une altitude pouvant atteindre 35 km lors de son lancement depuis la station de Haute-Provence en France (CNRS)
 

GEOMON, dont la réunion de lancement a eu lieu du 12 au 14 février à Paris, va permettre de recueillir un nombre incalculable de données nouvelles. A côté de cela les réseaux d’observation de l’atmosphère existants seront harmonisés. La totalité des données sera réunie dans une banque de donnée GEOMON centrale afin d’en faciliter l’accès, le traitement et l’interprétation.

Les six domaines auxquels se consacre le projet GEOMON sont:

  • Les gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone et le méthane ainsi que le réchauffement climatique qui y est lié
  • Polluants, gaz réactifs tels que l’ozone et les oxydes d’azote, leurs variations et leurs effets sur le climat
  • Poussières fines (aérosols) et leurs effets sur le climat
  • Ozone stratosphérique
  • Simulations et études de modèles
  • Centre de données GEOMON, diffusion des résultats et travail de relations publiques
 
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Avec un système LIDAR, un radar laser, les chercheurs du projet GEOMON déterminent la distribution verticale des poussières fines dans l’atmosphère.
 

Les résultats obtenus serviront de base aux décisions de politique environnementale dans toute l’Europe; par ailleurs les données GEOMON permettront de vérifier l’efficacité et le respect des accords internationaux tels que par exemple le Protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone et le Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. «GEOMON nous offre une chance unique de réunir en un tout global les mesures sur la chimie de l’atmosphère réalisées au sol, sur les avions et à partir des satellites.

 

Ceci nous aidera à mieux comprendre les processus qui se déroulent dans l’atmosphère et à détecter de manière précoce les changements qui s’y produisent» déclare la chercheuse de l’Empa Brigitte Buchmann qui dirige les activités «Polluants/Gaz réactifs» au sein du projet GEOMON.


Renseignements:
Dr Brigitte Buchmann, Polluants atmosphériques/Technique de l’environnement, tél. +41 44 823 41 34,

Rédaction:
Dr Michael Hagmann, Communication, tél. +41 44 823 4592,

 
 
 

ICI vous trouverez d’autres informations sur le site Internet GEOMON