Dans son exposé, Thomas Stadler de l’OFEFP (Office
fédéral de l’environnement, des forêts et
du paysage) a brièvement esquissé les grands traits
de la politique climatique suisse et les modalités de la
mise en application de la loi sur le CO2. Il a aussi
commenté les mesures prises et envisagées dans le
domaine du trafic routier: réduction de la consommation de
carburant des véhicules neufs, étiquette
énergétique pour l’information et
l’incitation des acheteurs de véhicules, promotion du
gaz naturel et du biogaz, adjonction d’éthanol à
l’essence, promotion des véhicules économes en
énergie et non polluants. Malgré les mesures prises,
les pronostics sur la consommation de carburant et les
émissions de CO2 en Suisse indiquent toutefois
malgré tout une tendance à la hausse, comme l’a
relevé Pascal Previdoli de l’OFE (Office
fédéral de l’énergie). Un renversement de
cette tendance, qui est d’une urgence pressante, n’est
pas encore en vue. C’est aussi pourquoi l’OFE soutient la
motion pendante devant le Conseil des Etats sur la promotion de
l’utilisation du gaz naturel et du biogaz comme carburant qui
prévoit un dégrèvement de ces carburant plus
favorables au climat.
Nouveaux systèmes de traitement des gaz
d’échappement pour les moteurs à essence et
Diesel
Dans le développement des moteurs on accorde
aujourd’hui une grande importance à la diminution des
émissions de CO2 et de la consommation. Sur les
moteurs Diesel des véhicules utilitaires, seul un traitement
des gaz d’échappement permettra de respecter les
futures valeurs limites d’émission des gaz
d’échappement. Comme l’utilisation des technologie
DeNOx pour la réduction des oxydes d’azote
présente des avantages par rapport aux filtres à
particules sur le plan de la consommation de carburant et permet
une réduction des émissions de CO2 allant
jusqu’à 8 %, le département de recherche
d’Iveco à Arbon concentre ses efforts sur cette
solution. En tenant compte de toutes les mesures
réalisables, la réduction de consommation des moteurs
Diesel pourrait atteindre 12%. Sur les moteurs à essence, VW
mise sur l’injection directe FSI (Fuel Stratified Injection =
injection directe stratifiée), ainsi que l’a
relaté Ekkehard Pott du département de recherche de
ce constructeur. VW travaille sans cesse au perfectionnement de
cette technique et a également procédé
à des améliorations touchant aussi le moteur
lui-même. Des comparaisons entre les moteurs utilisant la
technologie FSI et les moteurs à essence conventionnels
montrent que, suivant le mode de conduite, la technologie FSI
conduit à des économies de carburant et à une
réduction des émissions de CO2 atteignant
de 5 à 20% avec une réduction simultanée des
émissions des autres polluants et des particules.
Les carburants du futur: Hydrogène, gaz naturel
et carburants bio
BMW considère l’hydrogène comme le carburant
du futur et accorde sa préférence aux moteurs
à combustion pour l’utilisation de ce vecteur
d’énergie car, dans une phase de transition, ils
permettent d’utiliser aussi bien l’essence que
l’hydrogène. Andreas Schüers a
présenté les technologies développées
et le plan de marche prévu pour leur introduction sur le
marché. En plus de la fabrication des véhicules, ce
plan prévoit aussi la production
régénérative d’hydrogène, la
création d’une infrastructure de distribution ainsi que
d’autres éléments comprenant jusqu’à
la formation des services de secours en cas d’accident.
DaimlerChrysler mise aussi sur l’hydrogène mais dans
des véhicules équipés de piles à
combustible. Jürgen Friedrich a commenté les
différentes alliances conclues sur le plan mondial pour le
développement de ces véhicules et leur mise sur le
marché qui, avec des séries de l’ordre de 10'000
unités, pourrait intervenir à l’horizon
2010.
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