Les conclusions et les enseignements à tirer de
l’expérience bâloise
La phase de test à Bâle montre que les piles à
combustibles sont prêtes pour une utilisation dans la
pratique – et cela aussi ou justement pour des applications
«niches» telles que les véhicules communaux.
Elles permettent des économies d’énergie
notables car la consommation d’énergie de ce
véhicule est inférieure à la moitié de
celle d’un véhicule conventionnel. En chiffre: au lieu
de 5 à 5.5 litres de diesel par heure (correspondant
à une consommation d’énergie de 180-200 MJ par
heure) il ne consomme que 0.3 à 0.6 kg
d’hydrogène par heure (soit 180-200 MJ par heure). Et
pour ce qui est des émissions de CO2 aussi, sur
ce véhicule, même avec une production
d’hydrogène à partir d’énergie
fossile par reformage catalytique de gaz naturel, elles sont
environ 40 pour-cent inférieures à celles d’un
véhicule à moteur diesel. Avec de
l‘hydrogène produit à partir
d’énergies renouvelables, cette diminution des
émissions de CO2 serait encore plus
importante.
En exploitation, ce véhicule s’est montré
sûr et pratique. Le plein est effectué par le
conducteur lui-même, dans une station-service à
hydrogène mobile d’utilisation simple. Aussi bien la
station-service que le garage sont équipés de
détecteurs d’hydrogène. Depuis la mise en
service de cette installation, il ne s’est produit aucun
incident dû à une fuite d’hydrogène. A
cela s’ajoute encore le fait que ce véhicule, surtout
en déplacement mais aussi lors du balayage avec
l’aspirateur et les brosses en action, est nettement moins
bruyant qu’un véhicule diesel. Ce qui procure une
réduction sensible des nuisances sonores, surtout pour le
conducteur.
Un seul désavantage: lors des journées froides, la
chaleur dégagée par la pile à combustible et
le moteur électrique ne parvient plus à chauffer
suffisamment la cabine du conducteur, un point faible typique de la
propulsion électrique. C’est aussi pourquoi le
véhicule a entretemps été équipé
d’un siège chauffant pour son utilisation par temps
froid.
La phase de test à Bâle s’achèvera
à la mi-mars 2012; après cela, l’installation et
le véhicule seront déplacés à St-Gall
pour la poursuite de leur utilisation pratique. Il s’agira
là en premier lieu de continuer à tester ce
véhicule, maintenant que ses défauts de jeunesse ont
été éliminés, pour réunir encore
davantage d’expériences en exploitation et
étudier le comportement au vieillissement de ses
composants.
Un véhicule de ce type est actuellement encore environ trois
fois plus cher qu’une balayeuse conventionnelle. Toutefois,
à lui seul, le prix des piles à combustible a
baissé de près de dix fois au cours de ces
dernières années, avec un potentiel de diminution des
coûts qui n’est encore épuisé.
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