Des fibrilles de bois pour renforcer les
polymères et absorber l’eau
Les fibrilles de cellulose isolées selon ces
différentes méthodes ont été
utilisées pour confectionner des composites avec des
polymères tels que l’alcool polyvinylique ou
l’hydroxypropylcellulose. Les essais réalisés
sur ces composites montrent que leur résistance à la
traction augmente avec l’accroissement de leur teneur en
fibres pour atteindre jusqu’à cinq fois celle du
polymère seul, cela même lorsque les fibres sont
dispersées de manière désordonnée dans
la matrice de polymère
A côté de leur action renforçatrice, ce
projet a permis de mettre en évidence encore d’autres
propriétés remarquables des fibrilles de cellulose:
Soumises à une dispersion mécanique intense dans
l’eau, elle forment un gel transparent et mécaniquement
stable. Le réseau de fibrilles ainsi formé est
capable de retenir de grandes quantités d’eau avec une
teneur en matière solide très faible (env. 3% en
masse). Cette caractéristique ouvre au gel de cellulose des
domaines d’application prometteurs, tels que p. ex. comme
agents épaississant pour améliorer les
caractéristiques d’application des peintures à
la dispersion.
Dépasser des limites grâces aux
nanomatériaux
Avec les autres nanomatériaux déjà
établis, ces fibrilles de cellulose font maintenant partie
intégrante de la nanorecherche à l’Empa. Les
chercheurs de l’Empa vont maintenant collaborer avec la firme
Collano dans le cadre d’un projet de recherche de la CTI sur
l’application des nanofibrilles de celluloses dans le domaine
des adhésifs. Il s’agira entre autres d’optimiser
encore la production de fibrilles à plus grande
échelle et d’étudier de manière intensive
différentes combinaisons de polymères et de
fibrilles.
L’étendue énorme des possibilités
qu’ouvrent ces nanofibrilles de cellulose ne permet pas encore
d’en préciser d’autres domaines d’utilisation
futurs. Par ses capacités fonctionnelles, ce matériau
devrait cependant voir s’ouvrir un vaste domaine
d’application, de la technique jusqu’à la
médecine.
|