L’été dernier a été synonyme
d’un temps radieux et de températures record. Mais il
nous a valu aussi une pollution persistante par l’ozone, avec
des concentrations qui dépassaient largement les valeurs
limites légales. Une situation qui nous a rappelé
l’importance d’un contrôle continu de la
qualité de l’air: c’est ce contrôle qui
permet d’informer correctement le public.
En Suisse, les polluants transportés dans
l’atmosphère font l’objet de mesures
systématiques depuis les années soixante. Au
début, ces mesures se concentraient sur le dioxyde de soufre
et sur les poussières. En 1978, le Réseau national
d’observation des polluants atmosphériques (NABEL) fut
mis en place; il est géré aujourd’hui par
l’Office fédéral de l’environnement, des
forêts et du paysage (OFEFP) et le Laboratoire
fédéral d’essai des matériaux et de
recherches (EMPA). Le 16 janvier 2004, l’OFEFP et l’EMPA
organisent un colloque à l’occasion des 25 ans du
réseau NABEL, pour faire le bilan de ses activités et
préparer les années à venir (voir
encadré).
Aujourd’hui, le réseau NABEL enregistre la pollution
dans 16 stations différentes; il est devenu
l’élément majeur des mesures d’immissions
suisses. Les stations se répartissent sur tout le pays et
mesurent la qualité de l’air dans des sites
exposés à des niveaux divers de pollution (rues de
centre ville, agglomérations, campagne). Le réseau
contrôle les polluants à impact national (dioxyde
d’azote, ozone, poussières fines, etc.); son programme
de mesures est continuellement adapté aux progrès des
connaissances et aux nouvelles exigences. Un objectif particulier
du NABEL est de détecter le plus tôt possible de
nouvelles substances problématiques et
d’intégrer rapidement dans le programme des mesures qui
leur sont adaptées.
Les données du NABEL servent de base aux mesures
de protection de l’air
C’est en évaluant les résultats des mesures
et en les comparant aux valeurs limites légales
d’immission que les problèmes de pollution
atmosphérique sont mis en évidence. Ces
résultats permettent de motiver des mesures de protection de
l’air. Le réseau NABEL est donc un instrument important
de la politique de protection de l’air. Il montre les
succès enregistrés en Suisse et dans les pays voisins
par les mesures de protection de l’air. Bien sûr,
un réseau de mesures ne suffit pas à lui seul
à garantir la propreté de l’air. Mais ces
contrôles réguliers et l’information
qualifiée des autorités et de la population qui en
résulte sont de grands pas dans cette direction.
Échange de données à
l’échelle européenne
Par un échange continuel de données, le
réseau NABEL participe activement à plusieurs
programmes internationaux de mesures tels que l’EMEP (European
Monitoring and Evaluation Programme), qui étudie le transport
à longue distance des polluants atmosphériques en
Europe, l’EUROAIRNET de l’Agence européenne de
l’environnement et le VAG (programme de Veille de
l’atmosphère globale, Global Atmosphere Watch) de
l’Organisation météorologique mondiale
(OMM).
Les données recueillies par le NABEL peuvent aussi
être utilisées pour des études scientifiques
portant sur les polluants atmosphériques (effets sur
l’environnement et la santé, rapports avec la
météorologie, études de chimie de
l’atmosphère, etc.). La collaboration avec les
chercheurs est nécessaire pour que le réseau puisse
relever de nouveaux défis.
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